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RESTAURER LE SYSTEME NATUREL DE PRISE DE DECISION

Dernière mise à jour : 25 févr. 2022

“En matière de prise de décision, votre propre mental peut être votre pire ennemi ». John S. Hammond... (Harvard Business Review, 1998)



Pourquoi sommes-nous parfois « bloqués » ?


La plupart des gens cherchent leur voie et cela peut durer longtemps. Ils répondent le plus souvent aux suggestions que leur fait l’environnement extérieur. Par exemple, tel emploi, tel ou telle partenaire de vie, tel investissement financier, un achat etc… Nous exprimons tous des envies de faire ceci ou réaliser cela. Mais un phénomène parfois contradictoire et contre-productif se produit au moment d’une prise de décision.


Préhistoire et décision

Les femmes et les hommes de la préhistoire, de ce que l’on m’a évidemment rapporté, vivaient dans des conditions moins confortables en termes de survie qu’aujourd’hui. Un prédateur menaçant pouvait surgir, animal ou humain d’ailleurs, au moment le plus inattendu. Une décision de survie s’imposait. Notre cerveau depuis toujours a conservé cette capacité mémorisée à décider vite pour notre survie. C’est la phase d’Alerte du stress.


Aujourd'hui

Alors que se passe-t-il aujourd’hui quand beaucoup d’entre nous semblent « bloqués » dans leur vie à propos de décisions. Je pense aux décisions qui ne sont pas prises où qui ne sont pas suivies par un « premier pas »… Cela fini par générer des tensions d’inconfort interne, puis d’altération du bien-être jusqu’à la maladie parfois.


Nous savons que la phase de résistance évoquée par Hans Selye, « le père du stress » mène directement à la phase d’épuisement physiologique et mental (dépressions, burn out, atteinte du système immunitaire etc…). Ses recherches sur la question du stress émotionnel ont amené Hans Selye à observer les trois phases du Syndrome Général d’Adaptation (Alerte, Résistance, Epuisement).


Prendre une décision implique un changement d’environnement qui nous plonge donc automatiquement dans le contexte de la nécessité de gestion du stress. Nous verrons plus loin qu’il existe une différence selon ma pratique entre gestion et maîtrise du stress.

Que se passe-t-il au moment de la prise de décision ?


Une prise de décision va changer votre environnement. S’il s’agit d’un nouvel emploi, vous allez connaître un nouvel environnement de travail. S’il s’agit de mariage, cela va changer vos habitudes et votre environnement de responsabilité, l’arrivée des enfants etc... Une décision change toujours quelque chose et le changement génère toujours un stress, une perception de menace chez l’individu.


C’est le système de survie toujours actif datant de la préhistoire. Le cerveau reptilien ou vieux cerveau est « un organe primitif, une résultante directe de notre processus d’évolution ». Il date de plus de 450 million d’années. C’est le cerveau qui organise la fuite, le combat ou « paralysie » (sidération) en face du danger. Pour illustrer cela on pourrait dire qu’inconsciemment à l’occasion d’une prise de décision, la présence d’un prédateur est perçue par notre vieux cerveau. En effet, il y a changement dans notre environnement en perspective de la décision.


D'autres "révélations" scientifiques

Antonio Damasio, professeur de neuroscience, University of Southern California, dans son livre sur l’Erreur de Descartes nous témoigne que : « Les émotions, ressentis, et régulations biologiques jouent tous un rôle dans la raison humaine. Les plus modestes fonctions de notre organisme sont dans la boucle de la raison ». Cela signifie que les fonctions liées à la survie jouent un rôle dans la prise de décision.


Leslie Hart dans son livre « Comment fonctionne le cerveau » le scientifique spécialiste du cerveau Leslie Hart déclare que « beaucoup de faits nous indiquent désormais que le vieux cerveau est le principal commutateur qui détermine quelle information sensorielle parviendra au nouveau cerveau, et quelle décision sera acceptée ». Le nouveau cerveau est analytique, planifie, la pensée consciente.


En résumé :

Restaurer le système naturel de prise de décision

Autrement dit, l’envie de prendre un cours de peinture, d’aller à la salle de gym ou de commencer l’écriture se trouve automatiquement confrontée à l’intervention de notre vieux cerveau. Nous allons soit fuir la situation à cause de la peur par exemple, nous y engager grâce à la confiance ou rester dans le statu quo (« paralysie », sidération) à cause de la confusion de l’instant. Les émotions interviennent dans nos décisions, même lorsque nous pensons que les décisions sont seulement rationnelles.


C’est pourquoi il est possible de laisser passer une opportunité peut-être positive, à cause paradoxalement de réflexes de survie du vieux cerveau. Sachant cela, il n’est jamais trop tard pour bien décider cependant !


N.B. : Pour approfondir en contexte managérial « The Hidden Traps in Decision Making by John S. Hammond, Ralph L. Keeney, and Howard Raiffa (1998, Harvard Business Review)


JCTresfieldCoach “VocationLifestyle”

A bientôt, Conférence Paris & Bruxelles zenith.fun/z/lEqSP/5isQ

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